Quart Coupe de France : Présentation Monaco - Amiens
Coupe de France
(07/02/2022)

Pour les quarts de finale de la Coupe de France, l'AS Monaco reçoit l'Amiens SC, pensionnaire de Ligue 2.

Rencontre à priori déséquilibrée entre une formation du haut de tableau de Ligue 1 (6e), contre une dans le ventre mou de Ligue 2 (14e).
Depuis le début de saison, les deux formations ont joué 23 rencontres de championnat, pour 7 défaites chacun.
L'ASM a remporté 10 victoires pour 6 nuls, Amiens n'a gagné que 5 fois mais a partagé 11 fois les points.

Sur la forme actuelle (5 derniers matches de championnat), le bilan est aussi en faveur l'ASM avec 3 victoires, 1 nul et 1 défaite (10 buts marqués et 4 encaissés) alors que les picards n'ont gagné qu'un match pour 2 nuls et 2 défaites (5 buts marqués et 4 encaissés).

L'AS Monaco, qui avait mal débuté la saison à domicile, s'est bien reprise avec au compteur en L1, 7 victoires pour 3 nuls et 2 défaites, restant même sur deux matches sans encaisser de but (Clermont 4-0 et Lyon 2-0).

Amiens, loin de "la Licorne", ne s'est imposé qu'une fois en L2, pour 7 nuls et 3 défaites, successivement à l'AC Ajaccio (3-1, J02), Guingamp (0-2, J04), Niort (0-0, J06), Nîmes (3-3, J08), Nancy (1-1, J10), Dijon (1-0, J12), Bastia (0-0, J14), Le Havre (1-1, J16), Paris FC (1-0, J19), Quevilly-Rouen (1-1, J21), Sochaux (1-1, J23) Pour parvenir en quarts de finale de la Coupe de France, l'AS Monaco a remporté 3 tours à l'extérieur. D'abord chez le Red Star (National, 0-2), puis à Quevilly-Rouen Métropole (Ligue 2, 1-3) et enfin à Lens (Ligue 1, 2-4).

Amiens a dû passer deux tours supplémentaires, jouant ses 5 matches à l'extérieur.
  • 7ème tour, ES Anzin-Saint-Aubin (D1) - Amiens SC : 0-5
  • 8ème tour, AC Cambrai (R1) - Amiens SC : 1-4
  • 32ème de finale, EA Guingamp (L2) - Amiens SC : 2-3
  • 16ème de finale, ESA Linas-Montlhéry (N3) - Amiens SC : 3-3, 3-4 t.a.b.
  • 8ème de finale, AS Nancy Lorraine (L2) - Amiens SC : 0-2
Dans leur histoire commune, les deux clubs se sont peu affrontés : 18 matches toutes compétitions et tous terrains confondues.
En Principauté, le bilan en championnat est de 4 victoires monégasques, 2 nuls, 2 défaites, car ASM et ASC se sont affrontés lors des 4 premières saisons professionnelles de l'ASM, en D2 entre 1948 et 1952, avec 2 défaites (1-4 et 1-6)et 2 victoires (3-1 et 3-1).
Plus récemment, le bilan est nettement en faveur des monégasques avec 2 victoires et 2 nuls : 1-1 (L2 2011-12), 0-0 (L1 2017-18), 2-0 (L1 2018-19) et 3-0 (L1 2019-20).

En Coupe de France, il y a deux précédents, à chaque fois dans la Somme et en 32ème de finale.
- Une qualification (1-2) en 1984-85 grâce à deux buts de Bernard Genghini (30e) et Daniel Bravo (36e), contre un pénalty à la 47e.
- Une élimination (1-1, 5-4 t.a.b.) en 1998-99 avec un but de Sabri Lamouchi (16e) qui répondait à une ouverture du score à la 5e.
Malheureusement, l'ASM était rapidement réduite à 10 puis à 9 avec les rouges de Legwinski (26e) et Lamouchi (59e).

Après la victoire monégasque contre Lyon, Philippe Clement veut surtout s'assurer que son équipe ne va pas se relacher contre cette formation amiénoise, car l'objectif est la qualification pour le dernier carré.

Une première victoire en Coupe ? Je l’ai gagnée en tant qu’assistant (sourire) ! C’est toujours valorisant de gagner des trophées dans une carrière, que ce soit en tant que joueur, entraîneur mais même quand tu fais partie d’un staff. Pour moi c’est la même chose. J’ai gagné une Coupe de Belgique en tant qu’adjoint de Michel Preud’homme à Bruges et c’est aussi marquant selon moi.
Une revanche à prendre par rapport à l’an dernier ? Chaque année est une nouvelle aventure. Quand tu as perdu un titre, tu apprends, mais ce n’est pas suffisant pour gagner l’année d’après. C’est important pour ne pas refaire ce que tu as mal fait. En tout cas je veux m’appuyer sur des choses positives.

Le profil de d'Amiens ? Nous devons nous concentrer sur nos qualités, jouer notre style de jeu, mais aussi bien étudier cette équipe d’Amiens. Chaque préparation de match est la même pour nous, quel que soit le niveau de l’équipe, nous regardons comment évolue notre adversaire. Ils ont beaucoup de forces devant, avec notamment un grand attaquant, Aliou Badji qui est bon de la tête, et un autre qui va vite sur le côté. Il y a aussi un joueur que j’ai connu à Bruges, Formose Mendy, qui était dans l’équipe réserve l’an dernier. Ils joueront à cinq derrière certainement, avec trois centraux, donc il va falloir s’adapter.

Le risque de se relâcher ? C’est un bon test pour voir comment les joueurs réagissent après cette belle victoire contre Lyon. Les grandes équipes et les grands joueurs doivent prouver que peu importe le match, l’adversaire et la compétition, ils montrent la même qualité sur le terrain. Pour moi c’était essentiel de regarder les joueurs dans les yeux après ce succès en championnat, pour leur faire passer le message de ne pas se relâcher. Je pense qu’ils ont bien compris, c’est en tout cas ce que j’ai senti sur le moment et à l’entraînement depuis.

Bien récupérer ? Je dois gérer les temps de jeu de chacun. On a vu que Guillermo Maripán a terminé avec des crampes samedi, car il revenait de sélection à La Paz en Bolivie, à plus de 3000 mètres d’altitude. J’ai besoin de joueurs à 100% qui peuvent jouer à fond, donc je vais voir quelles sont les forces en présence. C’est pour ça que je dois regarder qui est prêt à débuter ce match. Si vous jouez durant un mois avec les mêmes joueurs, les autres ne sont pas prêts pour la compétition. C’est pour ça qu’il est bon de toujours donner une chance à ceux qui montrent de belles choses à l’entraînement de faire voir leurs qualités.

Des changements ? Si tu ne lances pas les jeunes, ils ne peuvent pas progresser. J’ai lancé Charles De Ketelaere à Bruges contre le PSG en Ligue des Champions pour son 2e match en pro. Je ne donne pas de chances pour rien, mais à l’appui de ce qui se passe au quotidien lors des séances encore une fois. Je dois récompenser ceux qui montrent qu’ils ont envie de jouer. J’ai envie qu’ils soient libérés quand ils ont l’opportunité de se montrer.
Maghnes Akliouche et Félix Lemaréchal ? Ils sont avec le groupe au quotidien. Il faut regarder quel est le bon moment pour les lancer et leur donner une chance, mais ce sont de bons jeunes.

Le choix du gardien ? Chaque match il y a des choix à faire. Pour moi Alexander Nübel est évidemment le numéro un. Mais la Coupe de France est une compétition différente et Vito Mannone a fait une très belle partie à Lens, où il a effectué beaucoup d’arrêts. Donc je dois encore réfléchir à savoir qui je vais aligner.

La Coupe de France, 31 ans après ? Quand on parle de bonus pour une Coupe, on parle de quelque chose qui n’est pas vraiment important, qui vient en plus. Pour moi, toutes les compétitions sont importantes, et je ne veux pas établir de hiérarchie entre les trois tableaux. Je suis ici pour gagner des choses, comme je l’ai fait à Genk ou à Bruges. Je veux faire le maximum avec les joueurs que j’ai à ma disposition. Mais je dois aussi penser au développement des jeunes joueurs. Je ne dois pas seulement gagner des matches, mais aussi faire progresser ce groupe. Certains doivent jouer pour avoir leur chance au haut niveau. Il faut que j’arrive à switcher facilement d’un objectif à un autre. En tout cas c’est une motivation supplémentaire pour les joueurs, de savoir que l’AS Monaco ne l’a pas gagnée depuis aussi longtemps. Car si tu gagnes cette Coupe de France, c’est une possibilité d’écrire une page de l’histoire du Club.

Mon regard sur mon compatriote, Eliot Matazo ? C’est un joueur avec beaucoup de qualités, mais qui a aussi un très bon mental. Il est encore très jeune, mais a déjà prouvé, pas seulement sur un match mais à plusieurs reprises, qu’il a l’étoffe pour pouvoir jouer au milieu. Il est à un poste où il y a beaucoup de concurrence, mais il prouve à chaque entraînement qu’il a sa place ici. Quand on prolonge un joueur, ce n’est pas seulement pour lui faire un cadeau, c’est parce que nous croyons en lui. Il a encore des choses à améliorer, mais il est sur le bon chemin.

Philippe Clement - Site officiel AS Monaco
Buteur lors deux derniers matches à Lens et contre Lyon, Jean Lucas pourrait encore débuter face à Amiens.

Je me sens vraiment bien en ce moment. Le coach me demande de me projeter vers l’avant pour marquer et donner des passes décisives, et c’est ce que j’ai fait lors des derniers matches. Cela fonctionne bien et je suis très content de ma forme. Plus je joue, plus j’acquiers de la confiance et mes coéquipiers m’en donnent aussi beaucoup, ce qui se traduit pour moi sur le terrain.

Mon adaptation à Monaco ? C’est toujours un peu compliqué de changer d’équipe, de découvrir une nouvelle méthode et un nouveau groupe, mais je me suis désormais bien adapté à mes coéquipiers et à tous les gens du Club. Maintenant j’en profite et je joue mon football.

L’objectif Coupe de France ? Il faut oublier les rencontres précédentes et penser au match de demain, qui est très important. La Coupe de France est une opportunité de remporter un titre, mais nous devons d’abord faire un bon match contre Amiens afin de nous qualifier pour les demi-finales. Le fait que la dernière victoire du Club en Coupe de France remonte à 1991 est aussi une motivation supplémentaire pour nous.

Le match face à Amiens ? Tous les matches sont difficiles, il reste encore de bonnes équipes dans cette compétition, donc il faut rester concentrés et continuer à faire les efforts tous ensemble. Nous avons confiance en nous et je pense que nous ferons tout pour atteindre le dernier carré. Le coach nous a dit de continuer à faire des choses simples sur le terrain, qui fonctionnent bien. Le staff nous a montré qu’Amiens était une équipe solide et forte dans les duels, mais nous sommes prêts à faire un grand match et nous l’abordons avec beaucoup de motivation.

Jean Lucas - Site officiel AS Monaco
Pour ce match contre Amiens, Philippe Clement déplore toujours les absences de Majecki, Badiashile, Boadu, Diatta (blessés), Fabregas, Pavlovic (choix) et Golovin (malade).
Il a convoqué les 21 joueurs vainqueurs de Lyon.

Pour les sommois Philippe Hinschberger qui enchâine 4 déplacements consécutifs à l'extérieur (2 en L2 et 2 en Coupe), met l'accent sur la récupération.

Monaco après Sochaux ? On n’a pas trop de temps déjà puis on n’a pas de questions à se poser non plus quand vous voyez l’équipe de Monaco. Je les ai vus l’an dernier avec Grenoble au Stade des Alpes, on a perdu 1-0 et c’était un très bon match. C’était très intéressant de jouer contre eux parce qu’on touche le très haut niveau athlétiquement, techniquement. On sait que l’on aura fort à faire. On sera loin d’être favori, on n’aura même que 15% de chances de se qualifier. Quand on voit les forces en présence face au sixième de Ligue 1 qui développe beaucoup de watts et technique... On veut juste arriver là-bas comme des vrais challengers et quoi qu’il arrive, ne pas être en position de se dire qu’on est passé à côté de notre match ou qu’on n’a pas fait notre match. On voudra jouer notre chance à fond.

Ne pas faire la même entame qu’à Sochaux ? Ah non, sinon je pense que l’on sera à 0-4 après une demi-heure de jeu et le match sera déjà plié. On est prévenu. Je ne sais pas ce que l’on avait dans les jambes ou la tête lors de cette fameuse demi-heure. On a été très apathiques. On a manqué d’intensité de manière générale dans notre manière de défendre par rapport à Sochaux que j’ai trouvé tonique, dynamique et avec des bons joueurs devant. Il n’y a pas beaucoup de pertes de balle. Sur notre aspect athlétique, on était dans un petit footing du dimanche matin, et sur la technique, on a passé une demi-heure à rendre des ballons à l’adversaire et c’est simplement impossible. Sur la tactique, on a eu du mal à collaborer sur les côtés, notamment à gauche. Il ne s’agit pas de les pointer du doigt, surtout que le côté droit de Sochaux fait partie des meilleurs, mais on a toujours été entre-deux. On n’a pas fait nos décalages habituels et je ne sais pas trop pourquoi. Là, on sait que dès le coup d’envoi, il faudra être prêt.

Comment battre Monaco ? Il faudrait déjà que Monaco ne soit pas à son meilleur niveau, ce qui peut arriver sur un match. Après, c’est comme dans tout match, ça va dépendre de la réussite ou non quand tu vois la qualité de leurs attaquants. Par contre, sur des pertes de balle, on peut les mettre en difficulté aussi. Il nous faudra de la justesse, profiter de nos situations offensives. Il faudra beaucoup courir et bien défendre, c’est une évidence. Après, ce sera l’histoire du match.

Une motivation pour certains joueurs qui ont connu ce genre d’adversité et qui aspirent à retourner en Ligue 1 ? Si certains joueurs ont envie de montrer qu’ils ont le niveau Ligue 1 sur ce match de Monaco, ça me gêne un petit peu. J’aimerais bien qu’ils le montrent contre Sochaux ou contre Niort, ça me semble plus intéressant. On n’est pas là pour rivaliser avec Monaco, on ne fait pas le même métier quand on regarde l’organisation, l’effectif, le championnat que l’on dispute, la qualité des joueurs offensifs. J’espère qu’on haussera notre niveau, mais il faudra être prêt à faire des efforts, sinon ça ne passera pas. Après, si c’est pour faire trois râteaux à vingt mètres du but, ça ne m’intéresse pas non plus.

Des changements pour apporter de la fraîcheur, après Sochaix et avant Niort ? On est dans une semaine assez difficile par rapport à ce que l’on a fait avant, c’est quand même notre quatrième déplacement de suite et ils sont longs. Avant-hier, on s’est couché à trois heures du matin et il y a des histoires de fraîcheur. Certains ont regardé le match à Sochaux et ont des fourmis dans les jambes. Après, je sais que tout le monde a envie de jouer un quart de finale de coupe de France mais ce n’est pas le match le plus important de la semaine, même si on va le prendre au sérieux en mettant la meilleure équipe possible par rapport aux forces en présence.

Philippe Hinschberger - Le 11 amiénois
Dans l'effectif d'Amiens, deux joueurs passés par l'ASM.
Le gardien de but Yohann Thuram (formé au club) et l'attaquant Adama Diakhaby. Si le premier sera en Principauté, le second est écarté en raison de son rendement jugé insuffisant.

Pour le match à Monaco, Philippe Hinschberger est privé de Dossevi et Opoku (blessés), de Zungu (suspendu) et a choisi de ne pas emmener Lahne, Diakhaby et Ciss, dans son groupe de 20 joueurs.

Présentation des équipes

Les faces à faces entre Monaco et Amiens

Le classement :

6ème avec 36 points (J23 - Ligue 1) 14ème avec 26 points (J23 - Ligue 2)

La forme du moment (5 derniers matches) :

3 victoires, 1 nul et 1 défaite.
10 buts marqués et 4 buts encaissés.
1 victoire, 2 nuls et 2 défaites.
5 buts marqués et 4 buts encaissés.

Les absents :

Badiashile (blessé), Boadu (blessé), Diatta (blessé), Fabregas (choix), Golovin (malade), Majecki (blessé), Pavlovic (choix). Dossevi (blessé), Opoku (blessé), Lahne (choix), Diakhaby (choix), Ciss (choix)

Les suspendus :

Zungu

Les groupes retenus :

Liénard, Mannone, Nübel, Aguilar, Caio, Disasi, Jakobs, Maripán, Matsima, Sidibé, Vanderson, Akliouche, Diop, Fofana, Lemaréchal, Lucas, Martins, Matazo, Tchouaméni, Ben Yedder, Volland. Gurtner, Thuram, Mendy, Sy, M. Fofana, Pavlovic, Xantippe, Gene, Lusamba, D. Fofana, Gnahoré, Lomotey, Traoré, Benet, Lachuer, Badji, Akolo, Bamba, Sangaré, Arokodare.
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