Ligue 1, 30ème journée : Présentation Metz - Monaco
Ligue 1
(02/04/2022)

Pour la 30ème journée de Ligue 1, l'AS Monaco (7ème) se rend chez le FC Metz (19e).

Pour bonifier la victoire face au PSG, les monégasques se doivent de l'emporter en Lorraine, où ils ont pris l'habitude ces dernières années de bien y figurer, avec lors des 5 dernières confrontations 1 défaite (3-0 en 2019-20) et 4 victoires : 3 fois 0-1 (en 2014-15, 2017-18 et 2020-21) et un historique 0-7 en 2016-17.
Au total en championnat (L1 et L2), le bilan est tout de même négatif pour l'ASM avec 13 victoires monégasques, 14 nuls et 21 défaites (56 buts marqués et 62 encaissés).

La forme du moment, malgré les performances plus que moyennes de l'ASM contre les clubs hors du podium, est encore en faveur des asémistes qui ont pris 7 points lors des 5 derniers matches (2 victoires, 1 nul et 2 défaites) contre 3 pour les messins (3 nuls et 2 défaites, avec 1 but marqué et 7 encaissés).

Cette saison, le FC Metz est la pire équipe à domicile avec une seule victoire de ses 14 matches joués, pour 6 nuls et 7 défaites (15 buts marqués et 25 encaissés) successivement face à Lille (3-3, J01), Reims (1-1, J03), Troyes (0-2, J05), Paris S.G. (1-2, J07), Rennes (0-3, J10), Saint-Étienne (1-1, J12), Bordeaux (3-3, J14), Montpellier (1-3, J16), Lorient (4-1, J18), Strasbourg (0-2, J20), Nice (0-2, J22), Marseille (1-2, J24), Nantes (0-0, J26), Lens (0-0, J28).

Pour espérer remonter au classement, l'ASM devra améliorer son maigre bilan (le 12ème) avec 4 victoires, 4 nuls et 6 défaites.

Pendant la trêve internationale, même si Philippe Clement n'a pu avoir l'intégralité de son groupe disponible, il a pu apporter quelques modification à son équipe.

L’élan de la victoire contre Paris ? Je ne pense pas que tu peux gagner un match comme ça, et de cette manière, sans une bonne dynamique dans le groupe. Elle était déjà là avant ce succès, il y a une très bonne atmosphère. Beaucoup de joueurs sont partis en sélection depuis. Je suis content qu’ils soient de retour sans blessure, d’autant qu’ils ont quasiment tous eu des bons résultats ou ont marqué des buts. Ceux qui sont restés ici se sont bien entraînés, ils ont bossé très dur.

Le travail durant la trêve internationale ? On ne peut pas travailler les automatismes avec tout le groupe durant ce genre de trêve internationale. En revanche, on peut améliorer certains aspects au niveau physique, technique et mental. J’aime ces périodes, car cela permet aussi de faire monter des jeunes joueurs de l’Academy, chose que j’ai faite la semaine dernière. C’est une forme d’adaptation au haut niveau pour eux, d’être au contact des pros. Ce sont des séances plus intenses qu’avec la N2.

Comment installer une dynamique positive ? On doit vite switcher, car la Ligue 1 est un contexte différent des matches internationaux. Tout le monde avait beaucoup d’envie à l’entraînement aujourd’hui. C’est un signal positif et je pense que nous serons très compétitifs ce week-end. Dans notre situation, tu dois engranger des points, gagner des matches. Depuis que je suis là, nous sommes dans la position du chasseur. Je pense qu’il faut vraiment aborder les matches les uns après les autres, et ne pas penser à notre situation au classement.

Le FC Metz ? C’est une équipe qui joue à cinq joueurs derrière et avec un seul attaquant de pointe, parfois deux avec un numéro dix derrière. Il va y avoir un mur devant nous, qu’il va falloir casser. Il faudra donc être bons dans les transitions, mettre de la vitesse dans notre jeu. Nous sommes habitués à jouer contre des équipes regroupées, comme c’était le cas contre Clermont notamment. C’est difficile de contourner ces formations, mais nous avons les qualités pour le faire.

L’apport d’Aleksandr Golovin ? Il est de mieux en mieux. On doit encore travailler avec lui pour qu’il devienne plus fort physiquement. Mais nous avons progressé, il a bossé dur pour cela, même après les séances d’entraînement, ainsi que sur la prévention des blessures. Nous devons créer les fondations pour qu’il puisse jouer plus de matches, et on s’appuie sur les datas pour ça. Il a été frustré d’être régulièrement indisponible ces derniers mois. C’est un joueur avec de grandes qualités, mais « le moteur et la carrosserie » doivent être prêts à répéter les performances de haut niveau. C’est un travail de fond, ce n’est pas quelque chose qu’on obtient vite. Et c’est vrai pour tous les joueurs d’ailleurs. Mais nous sommes confiants sur le fait qu’il peut être très important pour nous dans cette fin de saison.

Philippe Clement - Site officiel AS Monaco
Pour forcer le verrou messin, Ismail Jakobs pourrait débuter sur le côté gauche.

Lancer une dynamique après Paris ? Je pense effectivement que cette victoire face au Paris Saint-Germain nous a donné beaucoup d’énergie positive et de confiance. Ces deux dernières semaines, j’ai ressenti encore plus de motivation dans le vestiaire, et ça se voit au quotidien à l’entraînement. C’est une bonne chose pour nous avant d’attaquer ce sprint final.

L’objectif européen ? Il nous reste neuf matches, et rien ne va être facile, c’est évident. Il y aura des concurrents très compétitifs face à nous. Malgré tout nous allons essayer de prendre match après match et d’engranger le plus de points possible. Nous verrons ensuite ce qu’il sera possible de décrocher au bout. Mais l’Europe reste évidemment notre objectif prioritaire. A nous d’aller chercher des résultats pour arriver le plus haut possible.

Le travail durant la trêve internationale ? Je dirais que ces deux dernières semaines nous ont permis de beaucoup travailler physiquement, pour être prêts à attaquer cette dernière ligne droite du championnat. Nous avons bien bossé, et depuis l’arrivée du coach je pense que nous avons franchi un cap à ce niveau-là. Nous étions bien face à Paris sur ce plan. Et tactiquement, nous devons continuer à nous adapter à nos adversaires.

Metz ? Tout le monde sait que cela va être un match difficile face à une équipe qui joue pour son maintien dans l’élite. Peut-être même plus difficile que contre le PSG ! Mais je dirais que l’on a un état d’esprit conquérant, nous avons très envie de gagner. Quand vous regardez notre saison, c’est vrai qu’on a eu parfois des difficultés face aux équipes de bas de classement. Mais je ne peux pas dire que ces rencontres sont plus difficiles pour nous pour autant. Je peux simplement vous confirmer que la Ligue 1 est un championnat très compétitif.

Le niveau de la Ligue 1 ? J’avais dit plus tôt dans la saison que je n’étais pas surpris par la qualité de ce championnat, car il y a des joueurs incroyables dans cette ligue, ce qui explique qu’il soit aussi relevé. En Bundesliga, j’ai aussi eu l’occasion de jouer face à des blocs bas face à des équipes mal classées. Moi-même, quand j’évoluais à Cologne, face à des formations comme le Bayern Munich par exemple, on évoluait dans un schéma plus défensif. Il faut savoir s’adapter, et nous allons tout faire pour trouver la solution face au FC Metz, comme au match aller (succès 4-0).

Mon statut dans l’équipe ? Pour être honnête, je ne m’attendais pas à être titulaire dès mon arrivée à l’AS Monaco. Je suis venu car c’est un club fantastique, qui a une histoire, et c’était une opportunité incroyable pour moi de montrer mes qualités. C’est ma première saison ici, et je pense que je bénéficie de la confiance du coach et du Club. Caio fait une très bonne saison, donc j’essaye de m’inspirer de lui pour être encore meilleur. Je veux montrer mes qualités.

Mon poste préférentiel ? Cela m’importe peu là où je dois jouer, je n’ai pas de préférence particulière. Je suis toujours prêt à jouer partout dans le couloir quand le coach fait appel à moi. Après je dois dire que je suis plus à l’aise pour jouer au poste de latéral gauche.

Ismail Jakobs - Site officiel AS Monaco
Pour gagner en Moselle, Philippe Clement devra se passer des habituels Fabregas et Diatta, auxquels s'est ajouté Kevin Volland, malade.
Le coach belge de l'ASM a convoqué le reste de son groupe, soit 22 joueurs dont Yllan Okou.

Du côté de Metz, Frédéric Antonetti qui purgera le 5ème de ses 7 matches de suspension, est revenu sur la lourde défaite à Rennes, et sur la nécessité de s'aérer l'esprit pour aller arracher le maintien.

Après la gifle rennaise (6-1), lLe groupe était touché, fatigué mentalement. La trêve internationale a permis de récupérer deux joueurs et de travailler physiquement la semaine dernière. Il fallait faire en sorte de retrouver une certaine fraîcheur. Une fraîcheur mentale ! Depuis un an, le groupe est en souffrance au niveau des résultats, on a beaucoup de blessés… Il y a une usure. Mais il reste neuf matches. Et comme je l’ai récemment déclaré, la maison brûle mais on ne va pas faire demi-tour. On y va pour sauver ce qui peut être sauvé.

Comment retrouver cette fraîcheur mentale ? Je voulais d’abord faire le point physiquement. On a fait une grosse séance samedi dernier et j’ai trouvé qu’on était très bien dans ce domaine. Ce n’est donc pas un problème physique. C’est donc bien un problème mental. On a ensuite travaillé pour faire en sorte d’être très bien organisé, de retrouver une solidité, parce que sans ça, on n’y arrivera pas. On a essayé de faire beaucoup d’animation offensive également pour retrouver de la confiance. Et, aussi, apporter beaucoup de joie, beaucoup de plaisir. C’est ce qu’il nous manque. Se lâcher ! Par exemple, ce vendredi, on a fait des tennis-ballons, c'était très joyeux, très plaisant. Il faut savoir faire ce genre de choses au bon moment. C’est ce que j’appelle un décrassage technique.

Si uUne telle défaite peut nous enfoncer ou, au contraire, provoquer un électrochoc ? C’est le prochain match qui donnera la réponse. Ça peut être un mal pour un mal ou un mal pour un bien. Ça peut nous réveiller, c’est ce que je souhaite.

Les solutions pour rebondir ? Les joueurs sont très appliqués. Mais je n’ai jamais eu à me plaindre de ce point de vue. On va chercher des explications, il est normal qu’on se pose des questions sur l’entraîneur. C’est la règle du jeu.
Il faut aussi analyser ce qui se passe sur le terrain. Les problèmes viennent du terrain, les solutions ne viennent pas d’ailleurs. Le reste, c’est bavardage footballistique... Sans analyse poussée. Je pense qu’il y a une usure mentale et que, peut-être, ce match à Rennes est un accident. Je n’en sais rien. On le verra dans les prochaines semaines. Mais on s’applique à trouver des solutions. Ça passe notamment, je le répète, par retrouver un groupe en meilleure santé. Et si on veut sortir de cette situation, ça se passera sur le terrain.

L’AS Monaco ? C’est une équipe qui possède beaucoup de bon joueurs. Monaco fait partie du top 7 français.
A quelle place ? On verra à la fin. Face à une telle équipe, il faut être organisé, mais il faut aussi de l’animation.
Que s'est-il passé à Rennes ? On les a regardé jouer. On était organisé, on était en place mais à cinq mètres. Si vous laissez les joueurs de Rennes à cinq mètres, automatiquement, ils trouvent des solutions. Mais de manière générale, on n’y était pas. Dimanche, il faudra donc de l’organisation et de l’animation. Défensive d’abord : c’est d’être présent lorsqu’un monégasque joue le ballon. Si on laisse Martins, Volland, Ben Yedder ou Jean Lucas – je ne vais pas tous les citer, ils sont tous bons – à cinq mètres, on n’a aucune chance. Par contre, si on est présent comme on doit l’être, on se donnera une chance de réussir quelque chose. Et offensivement, il faut se lâcher, aller au bout de nos idées en attaques placées ou rapide. Il n’y a plus qu’à calculer. Il ne s’agit même pas de prendre des risques, je n’aime pas cette expression. Ce sont des initiatives que je veux, des intentions. Quelqu'un qui fait un dribble ne prend pas de risque, il prend une initiative.

Le droit à l’erreur ? On a de moins en moins le droit à l’erreur. C’est évident. Mais ça fait longtemps que ça dure, ce n’est pas d’aujourd’hui.

Frédéric Antonetti - Le Républicain Lorrain
Pour affronter l'ASM, le coach corse du FCM devra faire sans deux suspendus (Kouyaté et Pajot) et plusieurs blessés (Centonze, Maïga, Traoré et Udol) mais récupère Kana-Biyik et Delaine, tout en accueillant un nouveau joueur venu de Russie, l'attaquant Didier Lamkel Zé, qui est présent dans le groupe de 20 joueurs, aux côtés de Marc-Aurèle Caillard, Jemerson de Jesus Nascimento et Kévin N'Doram.

Présentation des équipes

Les faces à faces entre Monaco et Metz
© maillots-foot-actu.fr

Le classement :

19ème avec 23 points 7ème avec 44 points

La forme du moment (5 derniers matches) :

0 victoire, 3 nuls et 2 défaites.
1 but marqué et 7 buts encaissés.
2 victoires, 1 nul et 2 défaites.
6 buts marqués et 4 buts encaissés.

Les absents :

Alakouch (choix), Centonze (blessé), Lacroix (choix), Maïga (blessé), Oberhauser (choix), Traoré (blessé), Udol (blessé). Diatta (blessé), Fabregas (blessé), Volland (malade).

Les suspendus :

Kouyaté, Pajot

Les groupes retenus :

Caillard, Oukidja, Bronn, Candé, Delaine, Jemerson, Kana-Biyik, Mikelbrencis, Niakaté, Amadou, Boulaya, N'Doram, Niane, Sarr, De Préville, Joseph, Lamkel Zé, Mafouta, Nguette, Yade. Majecki, Mannone, Nübel, Aguilar, Badiashile, Caio, Disasi, Jakobs, Maripán, Matsima, Okou, Sidibé, Vanderson, Diop, Fofana, Golovin, Lucas, Martins, Matazo, Tchouaméni, Ben Yedder, Boadu.
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