Quel est votre analyse de la rencontre ?
Je pense que les joueurs se sont bien battus et ont donné leur maximum de la première à la dernière minute. Il nous a manqué de justesse technique et de la qualité dans la finition. La première période était équilibrée, nous nous sommes créés des situations intéressantes face à un bloc bas brestois, même s'ils venaient nous presser haut. Nous avons réussi à casser les lignes comme nous voulions le faire pour nous créer des occasions. À 11 contre 10, nous espérions ensuite créer davantage, ce qui n'a pas été le cas. C'est donc forcément décevant.

Comment expliquer ce manque de justesse technique ?
Ce n'est pas la faute du vent parce que l'on a joué majoritairement au sol. La prestation a été en dessous de ce qu'on espérait mais je retiens du positif dans l'attitude collective, les joueurs n'ont pas lâché et n'étaient pas résignés. Nous nous sommes ensuite précipités pour mettre le ballon au bon endroit sur la fin et on a perdu la structure. Je n'ai pas grand-chose à dire par rapport à l'investissement, ils ont essayé d'appliquer ce que l'on voulait faire mais il nous a manqué de réussite. La manière de concéder le but est aussi décevante parce que nous avons été attentifs dessus cette semaine.

Pensez-vous que votre équipe manque parfois de folie ?
Ils savent le faire, ils l'ont déjà prouvé sur d'autres matches. Il y avait peut-être moins de ballons dans la zone de terrain où la créativité peut avoir lieu. Il faut en effet être capable de trouver ces joueurs et on a manqué de justesse. On a parfois construit à 3 pour écarter les lignes brestoises, on aurait pu le faire aussi sans. Les lignes étaient réduites, il faut être patient et du courage dans ce cas-là, on n'a pas su le faire. Lors des rares fois que l'on a réussi, on n'avait peut-être pas le rendement nécessaire.

Comment avez-vous trouvé vos joueurs offensifs ce soir ?
C'est difficile à dire car face à Paris, ils ont réussi un match correct dans la créativité, surtout en deuxième mi-temps. On essaye d'avoir un peu plus de consistance et de réalisme devant mais l'instabilité offensive n'aide pas. Nous avons toutefois assez de qualité pour se permettre de créer davantage aujourd'hui et de marquer ce premier but. Cela n'a pas été le cas aujourd'hui malheureusement.

Quel est votre sentiment par rapport au bilan comptable ?
Il n'y a pas de souci avec ça, c'est la réalité. Le bilan comptable ne doit pas être ce qu'il est. Je donne le maximum au quotidien pour changer les choses, amener une certaine constance et de l'intensité à l'entraînement, jongler entre les absences et les forces vives, ainsi que d'apporter du soutien aux joueurs pour effacer les doutes. Si l'attention est sur moi, ce n'est pas grave, je l'assume. Je suis droit dans mes bottes par rapport au travail effectué, j'espère que tout va se mettre en place rapidement. On sait faire de bons matches, il faut savoir le faire chaque semaine.

Pour quelles raisons Maghnes Akliouche était le capitaine ce soir ?
Sa prestation est indépendante du fait qu'il avait le brassard. Nous avons un groupe de capitaines, Maghnes en fait partie. C'était logique parce qu'on essaye de construire des responsabilités pour la nouvelle génération. Hrádecký n'aurait pas été un mauvais capitaine mais je pense que pour l'investissement sur le long terme, c'était le bon moment pour Maghnes. Il a eu une attitude correcte et ses qualités footballistiques ne sont pas liées à cette responsabilité. On attend forcément plus de certains mais le collectif a donné le maximum.

Sébastien Pocognoli - Site officiel AS Monaco

Une troisième victoire malgré l'infériorité numérique ?
Le rouge d'Ajorque et la blessure de Labeau-Lascary, ce sont les deux points noirs de la soirée.
On savait que ça allait être un match difficile. Monaco sortait d'un gros match contre les Parisiens. Il fallait qu'on sorte un gros match avec beaucoup de courage, de générosité et de qualité aussi. C'est ce qu'on a montré quand on était en égalité numérique. On a fait jeu égal. Puis on a su souffrir ensemble. Et même à dix, on a su se créer plus d'opportunités que les monégasques en seconde période. Je suis très fier de mes joueurs qui ont fait un match magnifique et surtout un état d'esprit fantastique.

Eric Roy - Site Le Télégramme

Lamine, qu'est-ce qui a manqué ce soir ?
Je dirais que nous avons bien commencé le match aujourd'hui. Le bloc de Brest était solide face à nous et nous n'avons pas réussi à nous créer des occasions franches. Il faut se concentrer davantage car après avoir réalisé un grand match face à Paris, ne pas réussir à remettre les mêmes ingrédients est décevant. Il faut donc rectifier les choses.

Comment jugez-vous les performances de l'équipe sur les derniers matches ?
On s'entraîne dur tous ensemble chaque jour. Nous sommes conscients qu'il faut encore progresser et ramener l'équipe là où elle doit être. En ce moment, c'est difficile et nous allons parler entre nous ainsi qu'avec le coach pour corriger rapidement ce qui nous manque. Nous perdons des points qui peuvent nous manquer en fin de championnat donc il faut vite relever la tête, même s'il reste beaucoup de matches. Il faut avoir confiance en nous et le podium reste l'objectif donc nous allons tout faire pour renverser la tendance, car c'est là que l'AS Monaco doit être !

Le changement de coach a-t-il eu un effet sur cette équipe ?
Nous sommes tous des professionnels, bien sûr qu'il y a eu un effet positif et nous le constatons chaque jour à ses côtés. L'équipe s'est vite adaptée à ses principes et le problème, ce sont nous, les joueurs. Il faut rectifier ces erreurs et nous allons le faire rapidement. Chacun doit être plus exigeant envers soi-même et nous irons de l'avant tous ensemble.

Que penses-tu du tirage du Sénégal à la Coupe du Monde avec notamment la France ?
Ah oui ? Je n'ai pas encore regardé car je suis déçu du résultat donc je n'ai pas été sur mon téléphone. On sait tous que la France est une grande nation mais il faut se concentrer sur le Club et la CAN 2025, le Mondial est encore loin. Ce n'est pas un mauvais tirage, on a le souvenir de ce fameux match Sénégal-France en 2002 que je connais très bien car El-Hadji Diouf m'envoie tout le temps ses vidéos de cette rencontre. Je serai très heureux d'affronter la France.

Lamine Camara - Site officiel AS Monaco