Les réactions d'après-match
Réactions d'après-match
(17/01/2025)

Mon explication au match de ce soir ? La première mi-temps a été bonne. En deuxième période, des erreurs individuelles nous ont mis en difficulté et ensuite Montpellier était trop dans le confort. Aujourd’hui, c’est plus qu’une grosse déception, c’est un coup sur la tête pour nous et tout le monde au Club. Je respecte tous les adversaires, félicitations à eux pour leur victoire.

Si je suis très marqué ce soir ? C’est une défaite qui fait mal parce que nous voulons sortir de cette situation. Lors de la première période, l’équipe a fait de bonnes choses et nous nous sommes procuré plusieurs opportunités. En seconde, nous avons commis de grosses erreurs individuelles, ce n’est pas la première fois que ça arrive cette saison. C’est parfois difficile pour un entraîneur d’expliquer cela.

Comment faire pour se relever ? Premièrement, ma motivation ne baissera pas et je veux continuer à aider l’équipe. Comment aider nos joueurs en ce moment ? J’ai parfois connu cette situation dans le passé et c’est un non-sens de vouloir punir des joueurs, c’est une jeune équipe. C’est une phase difficile et je ne suis pas le genre de coach à vouloir les abandonner. Je suis l’entraîneur, je suis le premier responsable. Il faut être positif même si c’est difficile pour tout le monde.

Si l’équipe est touchée mentalement ? Cela arrive souvent dans le football lorsque tu enchaînes des résultats décevants. En début de saison, les victoires étaient au rendez-vous, tout le monde était heureux. Je suis dans le football professionnel depuis 35 ans comme joueur avant et entraîneur maintenant. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive et la chose principale que j’ai apprise est de rester positif, de travailler sur les détails et d’aider l’équipe.

Si le match de Ligue des Champions contre Aston Villa a eu tendance à polluer le mental de l’équipe ? Je ne pense pas, j’ai le sentiment que l’équipe était pleinement obnubilée par ce match. Vous avez pu voir qu’en première mi-temps, nous voulions faire la différence rapidement mais nous avons raté trop d’occasions. En seconde période, nous voulions marquer le deuxième but mais nous avons commis une erreur individuelle. Nous n’avions ensuite pas le droit d’encaisser un nouveau but.
On a tenté de revenir après avec plusieurs situations dans les dernières minutes mais c’était trop peu. J’ai beaucoup de respect pour Montpellier mais nous avions besoin de nous imposer pour retrouver de la confiance. Mardi sera un match totalement différent, c’est la Ligue des Champions à domicile, mais je ne pense pas que l’équipe avait déjà Aston Villa en tête.

Après le premier but concédé, nous n’arrivions pas à reprendre le cours du match mentalement ? Vous avez raison mais comme je l’ai dit avant, nous avons été dominants sur le terrain en première mi-temps, nous étions la meilleure équipe. Et après le but encaissé et la manière dont nous l’avons pris, j’ai commencé à voir un mauvais body language, c’est pourquoi j’ai effectué quelques changements pour apporter de la fraîcheur à l’équipe. Nous n’avons réussi à nous montrer dangereux qu’au cours des dernières minutes alors que nous en avions 40 pour reprendre l’avantage.

Si le match contre Benfica a marqué une cassure ? Cela y ressemble, oui. Ce soir-là, nous avions pourtant réussi un très bon match mais nous avions concédé deux buts dans les dernières minutes. Cela avait été un coup sur la tête et ça dure depuis avec seulement une victoire contre Toulouse. C’est trop peu pour atteindre nos objectifs qui sont aujourd’hui menacés. Je reste tout le temps ambitieux et je veux protéger mes joueurs.

Si nous avons les ressources pour remonter la pente ? Oui car avec mes 630 matches comme entraîneur, j’ai déjà connu cette situation et j’ai des outils en main. Je donnerai tout mon possible. Bien sûr, nous devons être meilleurs, il faudra se battre pour revenir sur de bons rails, mais j’en suis néanmoins totalement convaincu que l’on sera bientôt de nouveau. Les équipes derrière nous reviennent fort mais la saison est encore longue.

Adi Hütter - Site officiel AS Monaco

À quel point cette victoire fait du bien ? À tous les points de vue. Elle a été de haute lutte face à un adversaire plus fort techniquement que nous, mais qui empile les matches et qui a des obligations en Champion’s League. Donc, si on avait plus envie qu’eux, on pouvait faire un exploit. On l’a fait.

Montpellier a été timide en première mi-temps. Ce qui a changé en seconde mi-temps ? Non, en première mi-temps, on n’était pas timide. On avait un plan de jeu, parce qu’ils ont une maîtrise technique beaucoup plus forte que nous. Et on avait décidé de contrer en mettant Tamari en pointe, avec Khazri et Savanier qui étaient les lanceurs. Et à la fin de la première mi-temps, on a pris un but sur coup de pied arrêté, mais les deux occasions, c’est nous qui les avons. Tamari enroule, elle ne passe pas très loin. Et Khazri se présente un peu en biais devant le gardien et frappe sur le gardien. Donc, le plan était respecté. On n’avait pas le ballon, mais dès qu’on contrait... On était dans cette première relance un petit peu fébrile. Monaco est fort physiquement, c’est l’équipe au milieu qui gagne le plus de duels.
En deuxième mi-temps, on a lâché les chevaux. Techniquement, on a été grandement meilleurs pour alimenter notre flèche devant.

Pour gagner des matches, il faut souvent un attaquant qui marque des buts et un gardien qui fait beaucoup d’arrêts. Les prestations de Benjamin Lecomte et Moussa Al Tamari ? Ce sont les leaders. Quand les leaders sont à ce niveau-là, quand je vois Wahbi (Khazri) défendre, quand je vois Teji se replacer et Benjamin nous rassurer, c’est le rôle des leaders. Les leaders doivent être des exemples. C’est dans tous les groupes, c’est comme ça. Quand ils sont à ce niveau-là d’implication, là, on a une équipe.
C’est ce que j’ai dit à la fin du match. On a monté une petite marche. Mais si on est dans cet état d’esprit et qu’on y amène notre qualité technique, parce que techniquement, on vaut mieux que ça, on peut espérer quelque chose.

Ce qui a manqué c'est l’efficacité jusqu’à présent. Tamari peut-il être le joueur capable de mettre les buts jusqu’en fin de saison pour sauver le club ? Bien sûr, bien sûr. Il a la panoplie pour pouvoir jouer côté ou pointe. Quand on joue contre une équipe qui a la maîtrise technique au milieu et qui nous laisse 40 mètres dans son dos, c’est le prototype du joueur qui fait peur. Mais ça fait trois mois que je suis là et je vois un très bon Tamari.

Est-ce que par rapport à Angers, c’est uniquement de la confiance que vous avez montrée ce soir et qui a fait la différence ? Non, il n’y a pas que ça. Il n’y a pas que la confiance. Il y a quand même cette révolte. Parce qu’après le match d’Angers, on a pris, comme on dit. J’ai lu encore ce matin un article où on est à l’agonie, on a les pires défauts du monde. On nous a enterrés peut-être un peu vite.
C’est vrai que de perdre contre Angers chez nous, après avoir fait un match à Lyon, où on avait vraiment frisé un point, voire trois. Le scénario de Lyon est très difficile à avaler. Le match d’Angers, on n’a pas su le jouer intellectuellement. On aurait dû être maître de nous, on a eu la pression. Mais c’est ce qu’il faut arriver à donner à ce groupe, c’est de la confiance. Mais pour ça, il faut qu’ils veuillent travailler beaucoup plus, qu’ils veuillent se mettre dans l’état d’esprit où ils étaient ce soir. Et là, on peut avoir un espoir.

Si j'ai plus de certitudes avec mon équipe ce soir ? Je vous ai dit un coup c’est oui ou c’est non. Aujourd’hui, c’était oui. Contre Angers, c’était non. À Lyon, c’était oui. Au Puy, c’était non. Je fais du yo-yo. Je vis avec un yo-yo. Quand ils sont comme ça, j’en perds ma voix de leur expliquer que le football, c’est difficile. Mais là, ils sont bien, ils sont bien dans leur peau. Mais ils sont fatigués, ils sont morts. Il faut sortir du terrain comme ça. Et après, fin mai, on verra où on est.

Le match du jeune Mouanga ? Et plus globalement des jeunes ? Si la solution vient aussi d’eux ? Vous savez, ça me l’avait fait à Lyon. Quand j’ai vu les changements à Lyon où l’entraîneur en face, il rentre Tolisso, il rentre Cherki... Et là, ce soir, pareil, on voit rentrer Embolo, on voit rentrer Golovin... On se dit qu’on ne fait pas le même sport. Nous, on rentre des jeunes du centre de formation qui ont des qualités, mais qui doivent rentrer dans des moments opportuns. Ce n’est pas le jeune qui va faire la différence, ce sont les cadres qui doivent montrer l’exemple. Ceux qui sont au-dessus doivent montrer l’exemple. Benjamin Lecomte aujourd’hui, Téji Savanier ont montré qu’ils allaient au bout d’eux-mêmes. Quand c’est comme ça, les jeunes autour peuvent jouer en confiance et on peut les interchanger. Il y en a quelques-uns qui n’ont pas une heure et demie dans le buffet pour jouer un match contre des joueurs internationaux. Mais à ce titre-là, on perd Maksimovic à Lyon, alors que c’est le seul joueur qu’on avait pu prendre depuis deux mois. Et le joueur qui pouvait remplacer Maksimovic, joue dix minutes et prend un carton rouge. C’est là que vous vous dites que c’est très difficile. Donc il faut faire confiance à un jeune.

Les douze points pris à la Mousson. Le maintien se jouera ici ? Y a t-il une méthode pour essayer d’aller prendre des points à Toulouse pour que le yoyo reste en haut ? Là, on ne va plus regarder l’endroit. Nous, c’est l’état d’esprit, c’est comment on va jouer, qu’est-ce qui va se passer au mercato. On est dans l’incertitude totale.

Jean-Louis Gasset - Midi Libre

Comment expliquer ces erreurs ? Nous avions le contrôle du match lors de la première mi-temps, mais faire deux fois les mêmes erreurs ça ne doit juste pas arriver. C’est difficile à digérer, je suis déçu. Les erreurs peuvent arriver dans le football, parfois nous faisons des erreurs faciles qui nous font encaisser des buts. Nous devons éviter d’en faire et nous devons en parler entre nous car c’est un gros sujet.

Comment j'aborde le match contre Aston Villa ? Pour l’instant, c’est très difficile de se changer les idées en pensant au match de Ligue des Champions mardi. Pourtant c’est ce que nous devons faire rapidement pour se concentrer sur cette rencontre importante et les prochains rendez-vous de Ligue 1.

Un même début d’année compliquée que la saison dernière ? Les moments difficiles peuvent arriver à n’importe quel moment dans une saison, mais je dirais que celui-là fait particulièrement mal. Je suis déçu, mais tout le monde l’est également. Si nous voulons rester dans le top 3 du championnat, nous devons gagner ce genre de rencontres.

Takumi Minamino - Site officiel AS Monaco

Mon ressenti après le match ? Aujourd’hui nous sommes tristes et déçus, c’est difficile de trouver les mots après cette défaite. Nous avons fait une bonne première mi-temps, puis nous avons été un peu freinés par l’égalisation en seconde période.
C’est vraiment difficile en ce moment car les performances sont là, mais nous n’arrivons pas à résoudre les problèmes dans les deux surfaces. On voit que la confiance n’est plus à 100%, on doit se remettre au boulot pour inverser la tendance. Nous ne sommes pas loin de nos objectifs et je suis convaincu que nous allons sortir de cette situation en tant que groupe.

Si la cassure date de la rencontre face à Benfica ? Cette rencontre a effectivement accentué cette cassure, nous avons des temps forts à chaque match et même si nous prenons un but, nous savons que nous pouvons encore changer le score. Malheureusement, nous n’arrivons pas à finir comme nous le voudrions et c’est le cas aujourd’hui.
C’est sûr que mentalement ça joue énormément, nous avons un groupe jeune, c’est à nous les anciens de prendre nos responsabilités dans ce genre de période et aller de l’avant. Il faut que la chance soit de notre côté, mais c’est en travaillant que nous pouvons forcer la réussite à revenir vers nous.

Si le match contre Aston Villa peut nous relancer ? C’est sûr qu’une victoire ferait du bien surtout dans des situations comme ça. Cela peut redonner de la confiance et de la tranquillité donc ça peut nous relancer. On va travailler dur pour ramener cette victoire, pour nous, nos supporters et nos objectifs.

Breel Embolo - Site officiel AS Monaco
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