Lyon ? Tout le monde sait que l’Olympique Lyonnais est un des clubs les plus prestigieux de France, avec une grande histoire et notamment sept titres de champion acquis au début des années 2000. Je me rappelle aussi des grands matches de Ligue des Champions que cette équipe a disputés à cette époque.
Il ne faut pas se fier à leur classement actuel, car certes ils sont derniers, mais sur les précédentes journées, au-delà de la victoire contre Toulouse (3-0), ils ont produit de bonnes prestations, notamment à l’extérieur contre Lens. Donc nous devons nous méfier de cette formation, qui n’est probablement pas à sa place.

Les atouts de l’OL ? C’est vrai que l’OL a eu des problèmes en début de saison. Ils ont changé de coach à deux reprises depuis cet été. Mais quand vous voyez les joueurs qui composent l’effectif, notamment Dejan Lovren qui a joué à Liverpool, Nicolás Tagliafico qui est champion du Monde 2022 avec l’Argentine, Corentin Tolisso qui vient du Bayern Munich et Alexandre Lacazette qui a longtemps évolué à Arsenal, il faut avoir beaucoup de respect pour cette équipe.
Nous sommes en forme actuellement, après notre bonne victoire à Rennes (1-2), où Lyon a également gagné, ce qui n’est pas facile. Vendredi nous jouons à domicile, donc évidemment nous voulons remporter ce dernier match de l’année. Mais ce ne sera pas simple, car ils ont changé de système dernièrement en repassant à trois derrière. Nous tâcherons en tout cas de faire la meilleure performance sur le terrain pour l’emporter.

Folarin Balogun ? Parfois il joue avec Wissam, parfois seul, cela dépend de l’option tactique que je choisis en fonction de l’adversaire. Sa qualité principale reste d’attaquer la profondeur. Si Folarin avait marqué ses deux penalties contre Nice, il aurait également six buts actuellement en Ligue 1. Je suis très content d’avoir deux finisseurs comme eux et satisfait des performances de Folarin, qui a évidemment l’avenir devant lui.
Les deux penalties ? Vous pouvez en manquer un, mais deux c’est forcément très rare. Néanmoins il a répondu de la meilleure des manières contre l’Olympique de Marseille en se montrant décisif. Depuis qu’il est là, il a fait beaucoup de longs voyages, ce qui n’aide pas à la récupération. Son statut était différent à Reims. Mais je suis sûr qu’il va se développer de plus en plus avec nous.

Le très bon bilan au Stade Louis-II ? Peu importe si l’on joue à domicile ou à l’extérieur, notre volonté est toujours de gagner. Nous ne devions pas perdre contre Nice selon moi, donc le bilan aurait pu être encore meilleur. C’est le dernier match de l’année à la maison, et nous voulons prendre les trois points pour bien finir le travail.
En même temps, il va falloir s’adapter aux suspensions d’Aleksandr Golovin et Vanderson de Oliveira Campos. On verra quelles sont les options pour ce match, j’ai encore le temps de décider si je privilégie de démarrer avec deux numéros 10 ou deux attaquants.

L’évolution de Denis Zakaria ? Je suis heureux, car quand j’étais à Berne, il n’avait que 18 ans. Maintenant il en a 27, et il est passé de jeune homme à joueur accompli. J’ai pu me rendre compte de la manière dont il s’est développé, en devenant un top joueur à Mönchengladbach. Nous avons eu l’opportunité de le faire venir à Monaco cet été, et nous sommes très contents qu’il soit parmi nous. Je suis personnellement très satisfait de ses performances.
Son arrivée ? Je l’ai eu au téléphone plusieurs fois, et je pense que cela a pu aider à le convaincre. Mais je sais qu’il a aussi conscience de l’importance du club dans lequel il est arrivé, peu importe que je sois là ou non. Il est vraiment important dans le vestiaire, il parle quatre langues. C’est aussi un super être humain, très humble, en plus d’être un top joueur.

Ma vision du Groupe Élite ? Quand j’ai la possibilité de regarder les matches du Groupe Élite à domicile, c’est avec plaisir que j’y vais. J’ai une très bonne relation avec Damien Perrinelle, on communique beaucoup. Aujourd’hui Saïmon Bouabré s’est entraîné avec nous, il a seulement 17 ans, et Samuel Nibombé nous rejoint aussi régulièrement.
Nous avons beaucoup de joueurs issus de la réserve avec nous. J’ai déjà eu l’occasion de parler de la qualité de la formation monégasque ces dernières semaines. Je suis heureux d’avoir des joueurs de cette qualité à disposition, et le fait qu’ils s’entraînent régulièrement avec nous, ça facilite leur intégration avec les pros.

Philipp Köhn ? Je préfère toujours parler des performances collectives, plutôt que des cas individuels. Nous avons gagné contre Rennes qui est une des meilleures équipes de France sur les dernières années. Et il est évident que Philipp a fait des arrêts très importants là-bas. Il est un joueur clé pour nous et si nous remportons les trois points là-bas c’est en grande partie grâce à ses prestations. Je l’ai d’ailleurs souligné devant lui après la rencontre.

Le retour de Mohammed Salisu ? Ma décision a été prise le matin du match, dans la foulée d’une bonne conversation avec lui. Après une longue indisponibilité, il était important de choisir le bon moment. C’était difficile de savoir combien de temps il pouvait jouer, mais c’est toujours mieux de débuter, plutôt que d’arriver en cours de match, surtout pour un défenseur.
Il a joué 90 minutes à Rennes, ce qui n’est jamais facile pour un retour. Il apporte beaucoup de stabilité, et ce match confirme ma première impression. J’espère qu’il pourra enchaîner, mais nous prendrons toutes les précautions. Il faut faire attention, d’autant que nous allons jouer trois matches en seulement 10 jours.

Le but de Youssouf Fofana ? Vous avez pu voir que lorsqu’il a marqué, tout le groupe était très content pour lui. Le carton rouge nous a un peu bouleversés, mais nous voulions quand même continuer à attaquer. C’est ce qui nous caractérise. Youssouf est très important pour le groupe. Nous le chambrions régulièrement sur le fait de marquer pour la première fois cette saison, d’autant qu’il avait scoré deux fois en deux matches avec l’Équipe de France.
On lui a dit qu’il pouvait aussi marquer pour nous (sourire). Mais plus sérieusement, quand il est bon sur le terrain, l’équipe est également beaucoup mieux. J’étais content pour lui qu’il inscrive ce but qui était très important pour l’équipe.

Le haut du classement ? Il reste encore deux matches à jouer avant la trêve hivernale. Ce sont deux opportunités pour nous d’engranger des points pour rester en tête du classement. Il y a beaucoup d’équipes en haut qui se battent pour les places européennes, donc chaque match vaut cher. Nous avons peut-être perdu quelques points à Lorient et contre Nice qui nous auraient permis d’être encore plus proches du PSG. mais ça reste très serré, et ce sont deux matches très importants pour notre bilan comptable.

Adi Hütter - Site officiel AS Monaco

Mes sensations ? Je me sens bien physiquement et suis content de jouer dans cette équipe fantastique. Je suis très heureux d’avoir pu signer, c’est un nouveau challenge. Avant de rejoindre l’AS Monaco, je me suis entraîné chez moi pour garder la forme. Je me sens vraiment bien ici et ma compréhension du français est meilleure aujourd’hui. Je comprends par exemple quelques-unes de vos questions, même si c’est encore difficile de vous répondre dans cette langue.

Mes statistiques personnelles ? J’ai la mentalité de toujours vouloir faire mieux, dans le but d’aider le collectif à remporter des matches. Personnellement, je suis concentré sur mon travail sans regarder ce que font les autres attaquants du championnat de France. C’est la meilleure manière d’être décisif.

La concurrence avec Wissam Ben Yedder ? En arrivant ici, je connaissais le statut de Wissam à l’AS Monaco et en France. Je ne prends pas cela comme de la concurrence car j’apprends beaucoup de lui en évoluant à ses côtés. Je suis très heureux d’être avec lui. C’est à l’entraîneur de décider qui joue et je dois être prêt lorsqu’il fait appel à moi comme titulaire ou entrant. Je suis là pour aider l’équipe et je ne m’occupe pas de cette concurrence.

Fofana buteur lors de ses trois derniers matches ? Je ne lui ai pas donné de conseils particuliers. Je savais qu’il ne marquait pas beaucoup les années précédentes et je suis content de lui avoir offert une passe décisive la semaine dernière à Rennes pour son premier but de la saison avec l’AS Monaco.

Mon avis sur l’OL ? Avoir peur de leur réveil est un grand mot. C’est à nous d’être concentrés sur ce match et d’être humbles afin de repartir avec les trois points. Malgré sa dernière place, Lyon est une grande équipe du championnat et ce classement ne reflète pas forcément leur niveau car ils ont été malchanceux sur certains matches que j’ai vus.

Mes retrouvailles avec Alexandre Lacazette ? Je suis content de le retrouver vendredi car il m’avait donné des conseils quand nous étions tous les deux à Arsenal, et que j’étais encore un jeune joueur. La saison dernière, nous avons beaucoup parlé ensemble lorsque nous nous étions rencontrés. Il a énormément d’expérience. C’est un attaquant clinique devant les buts, un bon finisseur. Il est aussi capable de prendre les espaces et faire le lien avec son équipe. Je me suis inspiré de ses caractéristiques.

Les deux penaltys ratés contre Nice ? Après le match, mes coéquipiers m’ont parlé et aidé afin de relever la tête. Ils m’ont dit que c’était le football et que je devais continuer à rester positif. Aujourd’hui, je n’y pense pas forcément et je sais que j’aurai d’autres occasions de marquer d’autres buts. Si je dois tirer un nouveau penalty, je le ferai. Mais si le coach désigne un autre frappeur, je le lui laisserai, c’est l’esprit collectif qui doit primer.

La sélection américaine ? C’est une fierté à chaque fois de représenter son pays mais ce n’est jamais garanti. Pour cela, il faut que je continue à travailler. J’ai grandi à Londres et y ai fait mes études mais je ne suis pas frustré de ne pas porter le maillot de l’Angleterre car les États-Unis me voulaient vraiment et cela correspondait à mon projet. Je suis né à New-York et j’y retourne souvent pour voir ma famille et mes amis. Je suis d’ailleurs content d’être nommé pour le titre de joueur américain de l’année.

Les allers-retours aux USA durant la trêve ? C’est vrai que c’est tout nouveau pour moi mais la sélection m’aide beaucoup pour m’adapter. Il faut que j’apprenne à gérer le décalage horaire, et pour cela, je prends conseil avec les joueurs expérimentés de l’effectif qui ont l’habitude de faire ça.

Folarin Balogun - Site officiel AS Monaco

La victoire contre Toulouse ? C’est toujours le meilleur carburant qui permet de récupérer plus vite. Le côté émotionnel et mental est aussi plus positif, mais il ne faut pas s’enflammer, car on est sur une logique à plusieurs matches. Il reste 19 matches, il faut assurer le nombre de points pour pouvoir se maintenir dans ce championnat. À chaque désillusion, il faudra rebondir. Ce qui compte, c’est ce qu’il y a devant nous.

Mon rôle de coach ? J’ai une sérénité régulière. Je reste dans la ligne de ce que je vous avais dit jusqu’à présent. Je prépare ce qu'il se passe le lendemain. J’ai envie de faire le match de Monaco du mieux possible et me réveiller le lendemain avec l’envie de préparer le match suivant. Il n’y a pas de futur, car le futur, c'est le présent.

Les compliments sur mon coaching ? Ce sont les joueurs qui jouent, ce sont eux qui font les choix sur le terrain. Nous, on est simplement là pour donner les orientations. Sur le terrain, on n'a plus trop la main sur ce qu'il se passe.

Le match contre Toulouse ? Toulouse était une bonne équipe. Ils avaient des intentions, mais on les a empêchés de jouer. Dans le match contre Monaco, il faudra être bons dans tous les domaines. Quand on aura le ballon et quand on ne l’aura pas. L’idée est d'être meilleurs de matches en match en étant conscient qu’il pourra y avoir des trous d’air dans notre parcours. Le staff est en phase avec cela, les joueurs aussi. L’idée c’est d'être bon sur la durée. Il y a un côté tactique, mais il y a aussi eu des attitudes. Gérer des un contre un, mais dès qu’on a des supériorités pour attaquer ou défendre, c’est beaucoup plus bénéfique.

L’arrêt d’Anthony Lopes sur penalty ? L’arrêt d’Anthony envoie une force extraordinaire à l’équipe, aux supporters. Je suis très content pour lui qu’il ait fait cet arrêt. Maintenant, l’idée est de voir comment ce penalty est arrivé. Le penalty n’aurait pas dû arriver, mais vu qu’il l’a arrêté, on peut féliciter Anthony de l’avoir arrêté. J’espère que ce match servira de révélateur pour les joueurs. Pour leur montrer qu’ils sont capables de beaucoup de choses. Ce sont des paramètres qui doivent leur donner de la confiance.

Le classement ? Le classement et les statistiques d’une semaine à l’autre nous placent différemment. Ce sont les histoires des autres. Je dirai que le football n’a pas de mémoire, donc à nous d’écrire notre histoire. On a un club qui a été habitué à jouer ces compétitions, dans le haut du tableau. Aujourd’hui, la situation est autre. On doit jouer en prenant en compte cela, ça passe par une prise de conscience au quotidien, une volonté de travailler encore plus pour se sortir de cette situation. On est les seuls responsables de ce qui nous arrive. On sait que ça se jouera dans la durée. L’important est de vite purger les mauvais sentiments et d'enchaîner.

Prendre du plaisir sur le terrain ? C’est une chose qu’on oublie souvent, on parle souvent de jouer au football. On met souvent en avant les enjeux économiques, etc... Mais en fin de compte, le quotidien des joueurs c’est de jouer au football. S’ils prennent du plaisir en faisant ça, ils vont jouer de mieux en mieux.

Pierre Sage - Site officiel OL

Les faces à faces entre Monaco et Lyon
© maillots-foot-actu.fr
Le classement :
3ème avec 30 points	18ème avec 10 points
La forme du moment (5 derniers matches) :
3 victoires, 1 nul et 1 défaite. 8 buts marqués et 6 buts encaissés.	2 victoires, 1 nul et 2 défaites. 7 buts marqués et 6 buts encaissés.
Les absents :
Ben Seghir (blessé - épaule), Boadu (blessé - quadriceps), Caio (blessé - genou), Embolo (blessé - genou), Martins (choix), Matazo (blessé - quadriceps).	Akouakou (choix), Alvero (choix), Baldé (choix), Diomandé (choix), Lepenant (blessé), Riou (blessé).
Les suspendus :
Golovin, Vanderson.
Les groupes retenus :
Köhn, Liénard, Majecki, Jakobs, Maripán, Matsima, Ouattara, Salisu, Singo, Akliouche, Bouabré, Camara, Diatta, Diop, Fofana, Magassa, Minamino, Zakaria, Balogun, Ben Yedder, Efekele.	Lopes, Bengui, Pereira, Caleta-Car, Henrique, Kumbedi, Lovren, Mata, O'Brien, Sarr, Tagliafico, Caqueret, Diawara, Maitland-Niles, Tolisso, Cherki, Jeffinho, Kadewere, Lacazette, Moreira, Nuamah.