Le match face au PSG ?
Le PSG est une équipe qui évolue à un niveau Ligue des Champions. Il y a beaucoup de matches comme ça en Ligue 1, cela fait partie de la saison. C'est une rencontre à domicile contre la meilleure équipe de France lors des dernières années. C'est un beau challenge, on a tout à gagner.
Il faudra réussir une bonne prestation en essayant d'être le plus ambitieux possible en mettant en place le jeu que l'on veut depuis mon arrivée, même si on ne le voit pas toujours. Nous voulons être hauts sur le terrain en les pressant dans leur camp, c'est l'ambition pour demain, tout en ayant un état d'esprit positif et conquérant.

Les forces du Paris Saint-Germain ?
Tout le monde connaît leurs qualités collectives et individuelles. Ils ont de la stabilité depuis quelques années et ont des joueurs de qualité, il n'y a pas besoin d'aller plus loin. Nous avons conscience de l'adversaire que l'on a en face et de nos qualités. Il faudra jouer avec celles-ci pour réussir un match dans le sens où l'on veut aller.

L'état psychologique du groupe ?
C'est sûr que lorsque tu encaisses un but dans les arrêts de jeu, c'est toujours considéré comme un dernier instant négatif dans un match. Malheureusement, on en a fait les frais face à Paphos. Il y avait forcément de la déception au coup de sifflet final. Mon rôle est de me concentrer sur les choses bien faites car on en a eu. Nous nous sommes en effet créés assez d'occasions pour ne pas vivre cette situation à la fin. Il y a donc des points d'amélioration mais on va se concentrer aujourd'hui sur les points positifs et fixer le reste sur les qualités de Paris pour être le plus conquérant.

L'objectif de retrouver un bloc ?
Nous n'avons pas été assez compacts lors des derniers matches. Ce bloc équipe est la réflexion de l'esprit collectif puisque lorsqu'on attaque et on défend ensemble, chacun a sa responsabilité. Ça nous manque un peu, il faut essayer de retrouver un bloc compact. Certainement que la confiance joue aussi car quand on est bien, on a tendance à aller vers l'avant, alors que quand on doute, on a tendance à reculer. Il faut trouver cette constance qui amènera de la confiance pour garder ce bloc et continuer à presser. C'est plus un état d'esprit qu'une question de système.

Le rôle des meneurs de jeu ?
Ce sont des joueurs dotés d'un très haut niveau technique. Je suis très content de leur implication à l'entraînement et leur intégrité. On en attend un peu plus mais c'est pour tout le monde pareil. Ce sont quatre joueurs créatifs, il faut trouver le juste milieu. J'ai été heureux de ce qu'ils ont créé dans leur style contre Paphos où il ne manquait que la finition. Ce sera la prochaine étape car il faut savoir tuer les matches. C'est un souci régulier depuis mon arrivée, on attend un peu plus de concret dans les moments importants.

Les occasions manquées à Chypre ?
Nous avons eu l'occasion de faire le break. En ce moment, on ne peut pas se permettre de les rater mais on travaille dessus en faisant prendre conscience de cet aspect aux joueurs. En même temps, on crée des situations, c'est positif, mais on manque certainement de caractère dans la surface. C'est quelque chose sur lequel j'essaye de travailler. Il y a une structure à respecter et une créativité que je leur laisse, comme face à Paphos.
C'est leur responsabilité de terminer les actions et nous, en tant que staff, d'essayer de parfaire ces améliorations. C'est un travail au quotidien, j'essaye d'apporter cette rigueur qui ne se voit pas de l'extérieur. On tente d'amener le plus d'ambition possible au sein du vestiaire et l'investissement est total. J'espère qu'on aura des résultats le plus rapidement possible même si on peut avoir ce côté clinique comme à Nantes. On ne doit pas avoir cette variation de niveau dans les deux surfaces.

L'absence de Denis Zakaria ?
Denis va nous manquer, c'est une certitude. C'est notre capitaine, il a fait un bon match à Paphos dans l'attitude et il apportait ce liant entre les lignes. Il sera absent deux matches mais nous avons assez de qualité dans le groupe pour la combler. Paul est forcément une option dans son profil mais il faudra aller étape par étape au niveau du physique et des signaux. Nous allons dans le bon sens, on espère le pousser vers un peu plus de minutes sur le terrain.
À Paphos, tout le monde était à disposition. Nous étions trop acculés en deuxième période, nous avons donc essayé d'apporter plus d'entrain offensif pour contrer cela. Malheureusement, cela n'a pas fonctionné. On aurait pu être plus compact et plus bas mais je pense qu'à l'AS Monaco, on doit toujours aller de l'avant. Certainement que l'option de Paul aurait été plus défensive et plus stable pour le bloc équipe mais il était prêt et il le sera demain.

Le podium comme ambition ?
Très honnêtement, la saison est encore longue, même s'il faut réaliser que nous sommes à huit points du podium. Celui-ci peut s'éloigner à l'instant T mais cela ne permet pas de dire que ce sera le cas à la fin de la saison. Il faut juste continuer à travailler, c'est la réalité et il n'y a pas d'autres choix. On va essayer de rester au contact car c'est l'ambition affichée en début de saison. Il faudra tout faire pour combler ce retard malgré un calendrier difficile et revenir le plus proche possible, pour je l'espère, finir la saison sur une pente ascendante. C'est un challenge, ça ne me fait pas peur car je sais pourquoi je suis venu.

Les leaders du groupe ?
Certains émergent mais il en faudrait plus. Je pense que ça se construit dans la saison, les résultats apportent cette stabilité en termes de leadership. C'est surtout dans les moments où ça va moins bien qu'il faut voir ce caractère. On essaye de le stimuler, certains y répondent, d'autres apprennent à le faire. Plus on en aura, plus ce sera facile pour les joueurs et le staff.
Maghnes ? Il ne sera jamais un leader vocal, c'est son tempérament. Il peut devenir un leader technique, ce qu'il est déjà. À Paphos, il peut terminer ce match avec plusieurs passes décisives grâce à sa créativité, c'est ce qu'on lui demande. Les résultats et les performances vont aussi développer cette personnalité sur le long terme.

Le retour de Lukáš Hrádecký ?
Lukáš a une personnalité importante, il a beaucoup d'expérience. Nous sommes de la même génération, nous avons la même sensibilité par rapport à l'aspect du travail et de l'abnégation pour arriver aux objectifs du haut niveau. Il en a pu faire l'expérience à Leverkusen, il a cette rigueur du travail et cette voix qui permet d'avoir un avis objectif et posé. Au-delà de ses qualités de gardien de but, il apporte de la sérénité et est un relais avec le staff.

Les buts encaissés sur coup de pied arrêté ?
C'est frustrant parce que lorsque l'on analyse l'adversaire, les coups de pied arrêtés étaient la principale menace. Il y a de la déception mais au-delà de ça, c'est une question de duels et nous n'avons pas de statistiques très flatteuses à ce sujet cette année. Nous essayons de changer la mentalité en montrant des images. Il faut savoir être dur dans ces instants là.

Sébastien Pocognoli - Site officiel AS Monaco

Son retour à la compétition ?
Pour être honnête, c'est la plus longue blessure que j'ai connue dans ma carrière, donc j'avais presque oublié à quel point j'aime faire du vélo (en salle, ndlr). Plus sérieusement, je suis content d'être revenu et j'espère pouvoir aider davantage l'équipe que sur ces deux derniers matches, car concéder six buts n'est pas satisfaisant.
J'aime les challenges, et j'en vois dans chaque situation ! Si je n'étais pas motivé par les circonstances, je ne serais pas venu ici à l'AS Monaco. J'essaye de donner le meilleur pour l'équipe, que ce soit moi ou Philipp d'ailleurs, qui a fait du super job durant mon absence. Aujourd'hui il faut amener plus de sécurité et de constance dans cette équipe et en défense. C'est ce que nous pouvons faire de mieux actuellement. Nous défendons à onze et attaquons à onze et devons juste faire notre job, peu importe qui est sur le terrain !

Le match nul à Paphos ?
Les réactions ont été bonnes en coulisses après ce résultat frustrant, car tout le monde était vraiment déçu et concerné. J'ai une longue carrière derrière moi durant laquelle il y a eu beaucoup de bons mais aussi de mauvais moments. Et par expérience, c'est dans les périodes difficiles que chacun doit faire un peu plus pour retourner la situation ! Chaque détail compte, et typiquement à Paphos le fait que le ballon tape la barre, rebondisse et rentre dans le but, c'est quelque chose qu'il faut absolument essayer d'éviter. Évidemment que nous jouons de malchance sur ce coup, mais ce n'est pas une excuse et il faut tenter de créer une atmosphère de discipline à l'entraînement et sur le terrain qui est indispensable dans ces moments.

L'état d'esprit du vestiaire ?
Tout le monde était immédiatement très déçu dans le vestiaire après la rencontre, et il y a eu des échanges constructifs entre nous. J'ai aussi entendu ce que Mohammed Salisu a exprimé, et même s'il l'a fait de manière maladroite, je vois du positif là-dedans. Les mots n'étaient pas forcément appropriés mais sa réaction montre bien qu'il avait envie de gagner ! Nous ne voulons pas connaître ce sentiment de perdre et d'obtenir un mauvais résultat. Cela évolue dans la bonne direction selon moi, même si nous n'avons pas beaucoup de temps, et plus vite nous réagissons, mieux ce sera.

Le manque de régularité ?
Nous savons que nous devons retrouver de la stabilité. Nous traversons actuellement une période difficile avec un changement d'entraîneur et un calendrier très chargé. C'est un test pour nous tous ! Nous devons juste essayer de retourner cette situation et de gagner à nouveau le plus vite possible. Je ne peux pas m'avancer et annoncer que ce sera le cas contre le Paris Saint-Germain, Brest ou n'importe quel match, mais nous devons faire en sorte que cela arrive le plus rapidement possible.

Le classement de Ligue 1 ?
Notre position au classement avec autant de matches encore à jouer ne veut pas dire grand chose selon moi. Nous devons juste nous concentrer sur le fait de vouloir gagner à nouveau, car penser à long terme ne nous aidera pas. Nous devons être focus sur le prochain entraînement, le prochain match. Faire les choses par étape, c'est la seule façon de se relever de cette période, je le sais par expérience.

Le Paris Saint-Germain ?
Je ne dirais pas que nous n'avons rien à perdre contre le PSG, mais au contraire tout à gagner ! C'est la meilleure façon d'aborder ce genre de rencontres difficiles. Cette équipe a été juste incroyable la saison dernière, et elle reste sur les mêmes bases. Mais si l'on se souvient bien, il a fallu du temps à Luis Enrique pour créer cette très bonne équipe. Ils ne comptent qu'une défaite en Ligue des Champions et en championnat et seulement trois matches nuls en Ligue 1. De notre côté, certains joueurs blessés de longue date sont de retour, donc il faut du temps pour intégrer la façon de jouer du coach. C'est une situation compliquée, mais je peux vous garantir que chacun se bat pour l'améliorer !

Le leadership ?
J'ai entendu un journaliste dire que nous avions besoin de leaders, mais nous en avons et chacun prend ses responsabilités. Il faut maintenant créer une sorte d'unité sur le terrain entre nous et retrouver encore une fois de la stabilité. Nous avions beaucoup de blessés jusqu'à maintenant, mais aujourd'hui il y a pas mal de retours, celui de Denis Zakaria, moi-même. Nous avons un groupe très fort avec de l'expérience et du caractère, mais il faut maintenant trouver le bon équilibre et montrer de l'humilité pour gagner à nouveau et ne pas sous-estimer certains détails durant la rencontre.

Le manque de présence dans les duels ?
Les chiffres ne mentent pas, nous parlons des basiques du football et de ce que nous devons montrer. C'est aussi de la responsabilité des leaders d'être des exemples à ce niveau-là, même si chacun doit être son propre leader. Il faut avoir cette mentalité de remporter les duels, être là les seconds ballons. Cela nous a manqué parfois contre Paphos, notamment sur les coups de pied arrêtés. Quand nous jouons à l'entraînement, tout le monde a envie de gagner ! J'ai connu différentes équipes en Allemagne, et tous les curseurs doivent être au même niveau.

La méthode pour rebondir ?
Ces deux dernières saisons, le Club n'a pas vraiment connu une période aussi compliquée, c'est nouveau pour certains joueurs, donc il faut aussi s'adapter et affronter cela. J'aimerais pouvoir claquer des doigts et que les choses changent face à Paris, mais cela ne marche pas comme ça. Je vois l'engagement qu'il y a à l'entraînement, nous devons juste essayer de le reproduire en match, car nous ne sommes pas assez constants pour le moment !

La façon de manager ?
J'ai pu observer comment mes différents coachs réfléchissent à la manière de gérer une équipe. Ces 10-15 dernières années, les choses ont beaucoup changé, car les joueurs ont aujourd'hui à disposition des choses que nous n'avions pas auparavant. Il est donc important de formater les jeunes et de les accompagner, car ici comme en Allemagne et partout, ils ont parfois tout trop vite. Nous devons faire en sorte qu'ils aient les clés pour l'équipe retrouve le succès.
En tout cas, je peux voir quelques similitudes entre Sébastien Pocognoli et Xabi Alonso dans la façon de manager, car ce sont deux jeunes entraîneurs qui font partie de ma génération et qui ont eu une première expérience avec l'Union Saint-Gilloise et Leverkusen. Ils sont tous les deux prêts à s'adapter aux circonstances et à apprendre. Les idées, les standards et les basiques qu'ils essayent de transmettre au quotidien font qu'ils ont une belle carrière de coachs devant eux.

Lukáš Hrádecký - Site officiel AS Monaco

La performance de Quentin Ndjantou contre Tottenham ?
Quentin a été très bon. Il a beaucoup de qualités, il peut jouer partout. Chaque minute jouée est une minute que je valorise beaucoup et que je juge. C'est important pour l'équipe de savoir que l'on a différentes possibilités. J'aime la rotation et le fait d'avoir plusieurs solutions. Je suis sûr que Quentin a le niveau et qu'il aura de nouvelles opportunités.

L'expulsion de Lucas Hernandez ?
Ce sont des actions que tu dois gérer en moins d'une seconde c'est compliqué. Bien sûr j'ai parlé avec Lucas, c'est un joueur qui est très important pour l'équipe et qui est très apprécié par tout le monde. Nous avons échangé au sujet de son carton, c'est important.

Vitinha ?
C'est très bon pour moi d'avoir un joueur de cette capacité. Il aime jouer au football, il aime jouer tous les jours. On a su gérer la manière dont il joue pour changer certaines choses. Vitinha est dans le top mondial, sans aucun doute, et je pense qu'en tant que staff, on a su optimiser sa place au sein du jeu de l'équipe.

L'AS Monaco ?
Monaco a beaucoup de qualités individuelles. Ils jouent très bien, j'aime leur façon de jouer. C'est une équipe qui est similaire à la nôtre. Je ne me souviens d'aucun match facile parmi ceux que l'on a disputés à Monaco. Ce sera un match de Champions League.

Nuno Mendes ?
Nuno ne sera pas disponible demain. Nous préférons ne prendre aucun risque, il nous a parlé à la mi-temps du match contre Tottenham de ce petit problème, donc c'est pour ça. Il doit récupérer et va voir s'il sera à disposition pour les prochains matches.

Luis Enrique - Site officiel Paris FC

Les faces à faces entre Monaco et Paris S.G.
Le classement :
8ème avec 20 points	1er avec 30 points
La forme du moment (5 derniers matches) :
2 victoires, 0 nul et 3 défaites. 8 buts marqués et 12 buts encaissés.	4 victoires, 1 nul et 0 défaite. 11 buts marqués et 3 buts encaissés.
Les absents :
Bamba (choix), Brunner (choix), Cabral (choix), Dier (blessé - mollet), Mawissa (blessé - ischios).	Doué (blessé), Hakimi (blessé), Marin (blessé), Mendes (blessé).
Les suspendus :
Zakaria.
Les groupes retenus :
Hrádecký, Köhn, Liénard, Caio, Kehrer, Ouattara, Salisu, Teze, Vanderson, Akliouche, Camara, Coulibaly, Diatta, Golovin, Idumbo, Minamino, Pogba, Balogun, Biereth, Fati, Ilenikhena, Michal.	Chevalier, Safonov, James, Beraldo, Marquinhos, Zabarnyi, Hernandez, Boly, Pacho, Ruiz, Vitinha, Lee, Mayulu, Zaïre-Emery, Neves, Kvaratskhelia, Ramos, Dembélé, Barcola, Ndjantou, Mbaye.