La réception de Metz ?
C'est une opportunité de montrer un autre visage après la grosse déception de Bruges. Les critiques étaient absolument justifiées, nous n'avons aucune excuse et nous devons revenir sur la bonne voie. Nous avons manqué trop de choses que nous faisions très bien ces deux dernières saisons. Il faut que l'on retrouve nos fondamentaux, notre identité, nos principes. C'est aussi à moi d'analyser ce qui n'a pas été.

Les manques à Bruges ?
Face à Bruges, nous avons perdu beaucoup trop de duels, alors que c'est la base du football. Il faut d'abord que l'on revienne aux fondamentaux, avant de parler de forme, de système en 4-4-2 ou 4-2-2-2. Pour moi, changer de système et notre style de jeu n'est pas la solution. Il faut être prudent, réfléchir à nos forces, et mes joueurs le savent. Demain, nous devrons montrer un autre visage, le vrai visage de l'AS Monaco, pour l'emporter à la maison.

Le système en 4-4-2 ?
Nous ne jouons pas tout le temps en 4-4-2. En possession, c'est davantage un 4-2-2-2. Cela dépend ensuite des adversaires, s'ils construisent à trois, nous pouvons également évoluer en 4-2-3-1. C'est trop facile de dire que nous jouons toujours en 4-4-2, ce n'est pas vrai. Cela n'arrive pas souvent dans une rencontre d'être sans ce système. Parfois, en bloc médian, nous voulons être comme ça, mais lorsque nous effectuons un pressing haut, ce n'est jamais un 4-4-2.
Comme je l'ai dit aussi, ça dépend de l'adversaire mais évoluer à trois défenseurs centraux peut aussi entrer en considération. Parfois, nous changeons des petits détails et on ne voit pas si c'est un 4-4-2 ou un 4-2-3-1. C'est mon approche lorsque l'on parle de tactique. La manière dont nous nous sommes présentés à Bruges était un échec. Lorsque les fondamentaux ne sont pas respectés, on ne peut pas gagner.

Les fondamentaux ?
C'était dur à voir pour tout le monde et je peux comprendre que tous étaient en colère. Ici au Club, nous étions vraiment déçus et surpris de ce que nous avons montré à Bruges. Je le répète, nous avons oublié nos fondamentaux, nos principes de jeu, notre identité et tout ce que l'on a travaillé à l'entraînement ces deux dernières années. Peu importe que l'on joue à quatre ou cinq, notre prestation à Bruges n'était pas à la hauteur de ce que nous avons montré ces dernières saisons.

Une réunion après la rencontre ?
Je n'ai pas parlé avec le Président mais nous avons discuté en interne avec Thiago Scuro et les joueurs. Après une prestation comme celle-ci, il est nécessaire de communiquer. L'une des solutions est de mobiliser tout le monde, de montrer nos principes et notre identité à tous. Nous avons toujours des échanges constructifs. Après un match comme celui-ci, nous devons nous consacrer au travail quotidien et en discuter avec les joueurs.

L'apport des leaders sur le terrain ?
Au coup d'envoi de la rencontre, seul Eric Dier était titulaire parmi nos cinq leaders, avant l'entrée de Thilo Kehrer en deuxième période. C'est pourquoi Eric était notre capitaine au début. Parfois, il est difficile de communiquer sur le terrain en raison de l'atmosphère et de l'ambiance dans le stade mais tout le monde dans l'effectif peut parler, cela ne doit pas concerner uniquement un seul joueur.
Mais je le répète encore, nous n'avons pas respecté nos fondamentaux. En jouant de cette manière en Ligue des Champions, il est impossible de prendre des points, et ce dans n'importe quel stade européen. C'était un échec collectif, j'en suis le responsable. J'accepte les critiques parce que nous n'avons pas su trouver les solutions.

Le retour d'Ansu Fati à la compétition ?
L'entrée d'Ansu Fati a été l'un des points positifs de cette rencontre. Il a pu jouer une demi-heure et a marqué. Il va pouvoir pousser tout le monde à faire mieux, c'est une bonne nouvelle. C'est un joueur spécial, il peut être titulaire, nous verrons demain. Avec ce qu'il a montré sur le terrain, il mérite d'être de retour dans l'équipe. J'étais vraiment heureux qu'il ait pu inscrire un but après sa longue convalescence pour revenir.

L'état d'esprit du groupe ?
Cela faisait longtemps que je n'avais pas concédé une défaite de cet ampleur mais la meilleure chose à faire est de rester tous ensemble, communiquer et trouver des solutions. Les joueurs savent qu'ils ont réalisé un mauvais match. Mon travail en tant que coach, et avec le soutien de Thiago Scuro et Carlos Aviña, est d'avoir de bonnes discussions avec et sans les joueurs. Je pense que c'est la seule solution pour se remettre d'un mauvais match.

Les leviers pour rebondir ?
J'ai tout d'abord de l'expérience ici, de par mes deux dernières années à Monaco. Quand nous sommes dans un club depuis aussi longtemps, il y a toujours des moments où nous rencontrons des problèmes. Je suis quelqu'un qui réfléchit toujours à trouver des solutions. Après l'élimination à Rouen en 2023-2024, il y avait eu aussi beaucoup de critiques.
Rebondir, c'est montrer un autre visage, celui que nous avons depuis deux ans. C'est la raison pour laquelle nous pouvons revenir en ayant confiance en notre style de jeu. C'est la voie que nous voulons suivre. Nous ne pouvons pas rebondir avec des mots seulement mais il faut le montrer sur le terrain. Je fais pleinement partie du processus. Je pourrai critiquer mon équipe, mes joueurs, mais à un moment, on se retrouve devant le miroir et on se demande qui est l'entraîneur.
Et là, je dois dire que c'est moi. Je suis donc le premier à recevoir les critiques, à analyser et à trouver des solutions, avant de parler à mes joueurs. C'est mon rôle, ma façon de penser en tant qu'entraîneur. Nous devons être forts avec l'équipe parce qu'ils savent qu'ils ont manqué de fondamentaux. Nous avons reçu un coup derrière la nuque, c'était mérité, mais nous devons désormais nous relever, regarder en direction du prochain match et rester positifs.

Adi Hütter - Site officiel AS Monaco

L'importance d'enchaîner ?
Bien sûr, c'est important pour nous d'avoir un match tout de suite afin de passer à autre chose. C'est à nous de nous concentrer sur Metz pour oublier le match à Bruges. Il faudra revenir à nos principes et réussir une belle performance afin que nos supporters puissent avoir confiance. On sait que l'on peut changer les choses dès demain, nous devrons montrer une force collective et un beau visage.

La performance à Bruges ?
Après les 15 premières minutes, le match a été difficile. C'était une bonne équipe face à nous, ils ont bien respecté leur style de jeu. De notre côté, nous avons été en difficulté en ne jouant pas suffisamment de manière collective. Notre ADN est de récupérer des ballons au milieu de terrain et d'effectuer du pressing, nous avons failli là-dedans. Nous ne sommes pas parvenus à faire ce que le coach nous demandait. Il faudra retrouver notre style de jeu, c'est notre force, nous en sommes conscients. Nous devrons faire ça dès demain.

Une discussion entre les joueurs ?
Nous avons parlé entre nous, avec le coach également, pour trouver des solutions. Nous avons commis trop d'erreurs à Bruges, qu'on ne doit pas répéter au cours des matches suivants. Les cadres nous ont aussi donné des conseils. Nous ne nous sommes pas disputés car on sait que ça ne règle rien. Tout le monde a pu donner son avis, ce match nous a tous touchés, on a l'objectif de se relever demain. Nous avons fait de la vidéo, du travail sur le terrain et tout ce qui peut nous aider pour trouver des solutions.

Mon rôle au milieu de terrain ?
Denis s'est blessé, on doit réussir à faire avec. Le coach me dira ce qu'il faut faire, je ne pense pas que cela va changer beaucoup de choses pour moi. Il y a des matches où il faut que je presse haut, d'autres où je dois rester derrière. Nous avons aussi de bons joueurs comme Mamadou Coulibaly ou Aladji Bamba, même s'ils n'ont pas encore énormément d'expérience.
Aladji a sorti une belle performance à Auxerre, nous devons les accompagner. Je ferai ce qu'il faut pour les aider. L'important est de rester soudés, avoir une force collective et de faire encore plus d'efforts.

Mon apport dans la création ?
Je sais que je peux le faire, je connais mes qualités. Si le coach me donne cette confiance, c'est parce qu'il sait que j'ai les qualités pour, mais cela dépend des consignes. Parfois, il me demande de laisser les centraux le faire car eux aussi ont beaucoup de qualités, tandis que je peux aussi descendre davantage afin de créer un surnombre pour faire remonter la balle.

Les retrouvailles avec Metz ?
C'est forcément un match spécial, je suis content de les retrouver et de jouer contre eux. Je sais qu'ils ont des joueurs de bonne qualité mais je suis désormais à Monaco, et je me concentre uniquement sur mon équipe. Mon objectif est de gagner, j'espère que ça se passera bien pour nous.

Un match piège ?
On prend toutes les rencontres au sérieux. On va respecter les consignes du coach pour essayer de jouer notre football et prendre le match comme il faut. Nous savons comment il veut qu'on joue, son message passe bien. À Bruges, nous avons manqué de lucidité, nous n'étions pas bien collectivement, c'est ce qui nous a manqué. J'espère que vous le verrez demain.

Lamine Camara - Site officiel AS Monaco

Le fait d'avoir obtenu votre premier point – même si vous en espériez deux de plus – peut-il vous faire du bien dans les têtes, dans la manière d'aborder les matches ?
C'est mérité, par rapport au début de saison, d'arriver à débloquer notre compteur. On n'était pas loin sur plusieurs matches. Evidemment, on aurait préféré avoir deux points de plus. On a le regret de concéder un penalty très litigieux. Maintenant, oui, ça fait du bien, même si ce n'est pas assez. On espère enchaîner, sur ce match difficile à l'extérieur, et continuer à progresser. On est sur des prestations pas totalement abouties et on va être confronté à un adversaire de haut niveau. La dernière fois, c'était à Lyon et on avait pris 3-0. On espère être plus performant.

Monaco vient de s'incliner 4-1 à Bruges en Ligue des Champions. De bon ou de mauvais augure pour le FC Metz ?
Je ne sais pas. On se prépare à affronter une équipe de grande qualité, qui est en Ligue des Champions. Elle fait un bon début de championnat malgré une défaite à Lille (1-0). Leur match de jeudi, on ne s'en occupe pas, on regarde notre niveau de jeu, notre performance. Peu d'équipes prennent des points à Monaco, à nous d'arracher quelque chose là-bas.

Comment gérez-vous l'aspect psychologique, après plusieurs prestations cohérentes mais mal récompensées ?
Il faut être le plus objectif possible sur notre discours par rapport à nos prestations. Il faut encore élever le curseur offensivement et défensivement. Ce qu'on a fait, même si tout n'est pas à jeter, reste insuffisant puisqu'on n'a qu'un point.

Contrairement au match d'Angers, vous avez, cette fois, pu travailler quelques associations, notamment la charnière Gbamin-Yegbe...
Même devant, entre Habib Diallo et Gauthier Hein. Il y avait peu de travail en commun, on a pu l'accentuer cette semaine, ainsi qu'améliorer les conditions physiques : je pense à Habib et Fodé. C'est plus intéressant de travailler comme ça, sur une semaine pleine.

Êtes-vous tenté de densifier votre milieu de terrain face à la force de frappe de Monaco ?
C'est une possibilité. On réfléchit aux qualités de l'adversaire, qui a beaucoup de joueurs offensifs de grande qualité. On ne sait pas ce qu'ils vont faire mais c'est une équipe qui prend beaucoup de risque, elle a beaucoup de joueurs dans le dernier tiers offensif. On réfléchit à la meilleure structure.

Stéphane Le Mignan - Site Le Républicain Lorrain

Les faces à faces entre Monaco et Metz
Le classement :
3ème avec 9 points	18ème avec 1 point
La forme du moment (4 derniers matches) :
3 victoires, 0 nul et 1 défaite. 8 buts marqués et 5 buts encaissés.	0 victoire, 1 nul et 3 défaites. 3 buts marqués et 8 buts encaissés.
Les absents :
Golovin (blessé - ischios), Hrádecký (blessé - genou), Mawissa (blessé - ischios), Pogba (reprise), Vanderson (choix), Zakaria (blessé - adducteurs).	Asoro (choix), Lawson (choix), Mangondo (blessé), Mbaye (blessé), Mboula (blessé).
Les suspendus :
	S. Sané.
Les groupes retenus :
Köhn, Liénard, Stawiecki, Caio, Dier, Kehrer, Ouattara, Salisu, Teze, Akliouche, Bamba, Camara, Coulibaly, Diatta, Idumbo, Minamino, Balogun, Biereth, Brunner, Fati, Ilenikhena.	Fischer, Sy, Colin, Gbamin, Yegbe, Mélières, Kouao, Ballo-Touré, Tsitaishvili, Traoré, Abuashvili, Hein, Touré, Sabaly, Bokele, Deminguet, Stambouli, Guerti, I. Sané, Madjo, Diallo.